Marc Clérivet

Photo – Claire Huteau

C’est durant les années 1990, au cours d’un voyage en Irlande, que Marc Clérivet découvre, la pratique de la danse traditionnelle. De ce ceili initial, aux festoù noz, de la danse « bretonne » aux répertoires gallos, de la danse au chant et du chant à la musique, Marc découvre avec passion tout un univers. Par l’exploration, par l’expérimentation, par l’étude, il suit un cheminement particulier mêlant intimement des démarches artistiques et scientifiques.

Danseur de bal, il se met à chanter pour la menée de la danse. Il écume alors les festou noz avec plusieurs duos de chanteurs (Roy-Clérivet, Clérivet-Guitton, Guillou-Clérivet) ou des groupes (Cordaij ou Sonneurs et Gavotteurs) dans lesquels il se donne notamment pour objectif de redonner vie au gavottage, une technique de chant spécifique aux répertoires de contredanses de l’Est de la Haute-Bretagne. Ce travail débouche, en 2016 sur la création d’un duo de gavotteur avec Jérémy Kerno et la publication d’un disque, avec ce même Jérémy, de chant à capella « A Haute Voix » en 2019. Un opus qui vient s’ajouter à une liste discographique relativement importante, qu’il s’agisse de participations ponctuelles à des disques thématiques sur des pays ou des expressions particulières ou bien de publications à visées pédagogiques dont il dirige la publication.

Car parallèlement à cette intense pratique, Marc enseigne. En milieu associatif tout d’abord, il intègre ensuite les Conservatoires de Brest et de Rennes, puis le Pont Supérieur dans lequel il coordonne les cursus de DNSPM et de master en musiques traditionnelles.

Pédagogue reconnu, il est également chercheur. Il collecte à partir de 2000, la chanson traditionnelle mais aussi les récits de vie, les éléments de croyance et mène entre 2002 et 2009 une enquête orale sur la danse de tradition populaire. Un travail de recherche qui l’amène à soutenir une thèse de doctorat en histoire et sciences sociales sur ce sujet en 2010 à la fac de Rennes II.

Des travaux de recherche qu’il publie mais qu’il souhaite valoriser au travers de formes plus artistiques que sont les conférences spectacles. Conf{i}danse, Là nous avons oui chanter ou bien encore Eñvor ar c’han avec Tristan Jezekel sont autant de déclinaison de ces objets hybrides et inclassables qui se veulent à l’articulation des objets culturels, des publics et de la création.

Du global aux particulier, du général au plus précis, de l’enquête à l’essai empirique, de l’artistique à la recherche et de la recherche à la transmission, c’est bien l’authenticité d’une démarche globale et à plusieurs facettes qui sert de moteur à l’activité de Marc Clérivet.